La culture de la bise
La France dispose d’un grand nombre de coutumes reconnues à l’étranger, parmi elles, se faire la bise. Malheureusement pour les
étrangers, il n’y a pas de code écrit sur cette tradition qui a ses règles et ses exceptions. Voici un article qui retrace
l’histoire de cette tradition et vous permettra de l'intégrer avant votre voyage en France.
Que signifie “se faire la bise" ?
Se faire la bise est un geste naturel et routinier que pratiquent les français pour se saluer de façon platonique. Ce
n’est pas un vrai baiser, mais un simple contact joue contre joue.
Les gens se font la bise pour montrer de la reconnaissance. On ne fait pas la bise à tout le monde, ni tout le temps, même aux
personnes que l'on peut côtoyer tous les jours sur son lieu de travail !
La relation doit être suffisamment avancée pour que l’on considère qu’il est acceptable d’embrasser autrui.
Ensuite, on ne fait pas la bise à chaque interaction. Elle est la bienvenue pour signifier une salutation, un au revoir, des félicitations ou encore lors du Nouvel An, par exemple.
Un autre paramètre à prendre en compte dans la bise est la différence entre les hommes et les femmes. Il est admis que les
hommes se serrent la main et que les femmes se fassent la bise. Mais un homme et une femme vont, eux aussi, se faire la bise. Cette
différenciation tend néanmoins à disparaître avec les nouvelles générations.
Histoire
Se faire la bise fait aujourd'hui partie des habitudes des Français, mais cela n'a pas toujours été le cas.
Les sources historiques ne sont pas les plus fiables mais elles nous donnent quelques hypothèses quant à l'origine de ce rituel.
Tout d’abord, les historiens estiment que le rituel d’embrasser une autre personne en guise de salutation date de l'antiquité.
Dans l’Empire romain, s’embrasser était un rite codifié : trois types de baisers existaient : le basium, l'osculum et le suavium. Chacun avait sa signification et était approprié à une situation et à une personne définie.
Au Moyen Âge, il s'agissait d’un geste très affectueux entre deux personnes, indiquant la nature de leur relation. Le baiser que recevait une personne indiquait son rang social, une signification héritée des Romains.
Au moment de la pandémie de Covid-19, on a cru que cette habitude allait disparaître pour éviter la propagation des microbes. Le ministère de la Santé français préconisait d'éviter les embrassades, mais cela n’a duré qu’un temps : force est de constater que l'habitude est toujours très présente parmi toutes les générations.
Différences régionales
On utilise le terme "se faire la bise" qui englobe une grande variété de pratiques qui diffèrent selon les régions.
La façon la plus répandue consiste à faire deux bises, mais dans la région de Montpellier ou dans certaines régions suisses, on en fera trois. Moins pratiqué, il faut parfois en faire quatre, ou parfois une seule.
Ce qui varie également est l’ordre de la bise. Dans le nord de la France, on a tendance à commencer par la joue droite, tandis que dans le sud, on commence par la joue gauche.
Vous avez donc compris : pour éviter l’embarras, mieux vaut ne pas se tromper !
En outre, se faire la bise n’est pas exclusif à la France : d'autres parties du monde ont aussi cette habitude. Par exemple, en Belgique, en Suisse, en Italie et au Moyen-Orient. En revanche, en Asie, où il est plus courant de se saluer de loin sans contact physique, ce geste est perçu comme très étrange.
Symbole de sociabilité et de tradition, la bise a su traverser les siècles malgré les évolutions culturelles et même les crises sanitaires. Bien que parfois sujette à débat, elle reste ancrée dans les habitudes françaises et continue d’être un marqueur d’identité sociale et culturelle.
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